Gratien Anzévui (professeur, proviseur, directeur adjoint)


Le 17 Janvier 2020, quatre élèves de classes d’adaptation sont allés interviewer le directeur adjoint Monsieur Gratien Anzévui.

L’interview a été enregistrée dans notre classe puis retranscrite pour ce journal.

Nous ne le connaissions pas très bien, nous voulions donc en savoir un peu plus sur lui et s’intéresser à lui.

Depuis quand travaillez-vous ici à St-Guérin ?

Je travaille ici à St-Guérin depuis 10 ans, j’ai commencé en 2010 avec tout d’abord un remplacement de longue durée d’une enseignante qui était en congé maternité. Et puis à la suite de ça j’ai été engagé. Je n’ai jamais enseigné ailleurs qu’à St-Guérin.

Quel âge avez-vous ?

J’ai 35 ans.

Pourquoi avez-vous voulu être proviseur ?

Je suis devenu proviseur un petit peu par hasard au départ. J’avais fait 4 ans ici à St-Guérin comme enseignant. Et quand on commence à enseigner on doit faire une formation pédagogique pendant 3 ans. J’ai fait cette formation et à la suite de ça, un ancien proviseur a arrêté, il y a eu une mise au concours et je me suis dit que ça m’intéressait de répondre à ce nouveau challenge.

Est-ce que vos parents vous ont donné envie de faire ce métier ?

Mes parents ont toujours été là pour moi pour m’aider dans mes études, pour me motiver quand ça allait bien et moins bien. Par contre, ils ne m’ont pas poussé à devenir enseignant. C’est vraiment moi qui voulais devenir enseignant et faire ce métier parce que j’avais fait quelques remplacements qui m’ont donné le goût. J’aime beaucoup travailler avec les jeunes et j’aime beaucoup avancer. Mais mes parents ont toujours été là pour m’épauler quand j’avais besoin d’eux.

Pourquoi avez-vous voulu être adjoint de direction ?

Après quelques années comme proviseur, il y a eu un poste d’adjoint de direction qui s’est présenté. Comme j’avais collaboré souvent avec la direction et que je connaissais pas mal de dossiers j’ai pu devenir adjoint de direction auprès de M. Wirthner. Lorsque celui-ci a été engagé, il avait besoin d’un adjoint et comme j’étais déjà pas mal dans le système j’ai accepté ce poste.

Est-ce que votre travail ressemble à celui d’un adjoint de police ?

Parfois oui… lorsque vous me croisez dans les couloirs et que je fais la grosse voix ou que je gronde un peu les élèves, on a un petit peu un rôle de police. Mais ça n’est pas seulement les adjoints, aussi les enseignants, vos profs qui mettent des limites et vous disent ce qu’on peut faire ou ne pas faire. Chacun dans cette école a un rôle un peu de « policier » quand quelque chose ne va pas bien mais c’est surtout pour votre bien-être et pour que tout fonctionne bien.

Pouvez-vous nous donner des détails sur votre travail comme adjoint de direction ?

Le travail d’adjoint de direction c’est d’être disponible pour le directeur. On travaille beaucoup pour l’organisation de l’école. Dès qu’il y a des activités qu’on propose, quand vous allez par exemple voir des spectacles, écouter des concerts ou ce genre de chose, c’est organisé par la direction. Et en tant qu’adjoint de direction, je participe à cette organisation.

On prend des décisions communes avec le directeur aussi. Parfois il y a des décisions importantes qui doivent être prises pour l’école donc, avec Monsieur Wirthner nous y travaillons ensemble et collaborons pour les prendre.

Et puis il y a aussi toute l’organisation des classes qui est faite ensemble, c’est-à-dire par exemple quel enseignant va donner quelle matière dans quelle classe. Donc on travaille avec M. Wirthner pour attribuer toutes les heures à chacun des enseignants qui sont dans l’école.

Et comment expliquer le travail de proviseur ?

Le travail de proviseur est beaucoup plus lié aux élèves, c’est-à-dire que les élèves ont des enseignants, des titulaires, ensuite il y a le proviseur qui est là pour voir comment se passe la collaboration avec les élèves, ce qui se passe bien, qu’est-ce qui pourrait être amélioré. Le provisorat est vraiment lié aux problématiques qu’il peut y avoir avec les élèves. Si tout à coup il y a des élèves un peu perturbateurs, le proviseur peut intervenir. Mais aussi quand ça va bien, le proviseur peut être là pour féliciter les élèves. On n’est pas seulement là pour gronder mais aussi encourager et féliciter quand ça va bien. On est vraiment là comme ressource pour aider et accompagner les élèves.

Lorsque vous arrivez au cycle d’orientation, c’est un passage, vous avez entre 11 et 16-17 ans, notre objectif c’est de vous prendre comme vous êtes au départ et de vous amener le plus loin possible à votre sortie du CO de St-Guérin.

Est-ce que vous aimez les élèves ?

Moi j’ai beaucoup de plaisir à travailler avec les élèves. Quand on commence le métier d’enseignant c’est qu’on aime les élèves, on aime les jeunes.

Chacun est différent, chacun a des particularités. Et notre objectif en tant qu’enseignant, que proviseur, qu’adjoint et même que directeur, c’est de vous prendre chacun comme vous êtes et de vous faire avancer et évoluer. Alors je pense que je peux dire que j’aime les élèves de St-Guérin. Parfois on a l’impression que comme proviseur ou adjoint on gronde, on vous punit. Souvent les élèves voient cet aspect-là mais notre objectif n’est jamais de vous embêter mais de vous faire avancer, de vous proposer une réflexion sur comment on peut grandir et avancer dans une école.

J’ai du plaisir avec tous les élèves, il y a des élèves avec qui le contact est plus facile et d’autres un peu moins facile, mais je dirais que les meilleurs souvenirs que j’ai c’est avec les élèves les plus difficiles parce que quand on les voit quelques années après, lorsqu’ils ont 18-20-22 ans et qu’ils sont dans la vie active, ils reviennent et ils disent « Ah, Monsieur Anzevui, je me souviens, vous m’aviez engueulé, etc… vous aviez souvent raison,… ça m’a permis de réfléchir, de grandir, d’avancer… » Souvent on a la reconnaissance un peu plus tard qu’à la fin du cycle, mais c’est toujours bénéfique et ça nous fait dire qu’on est dans le juste et qu’on travaille comme il faut.

En dehors de votre travail, qu’est-ce que vous aimez faire ?

J’ai plusieurs passions : l’hiver j’aime beaucoup aller au ski, en randonnée à ski, je fais de la peau de phoque, j’aime me balader dans la nature.

Une autre chose que j’aime bien faire c’est bricoler. J’aime travailler de mes mains, ça change beaucoup de l’enseignement, j’aime travailler le bois, la pierre, j’ai également fait de la sculpture.

J’ai aussi une autre passion, c’est la chasse, je suis un chasseur. Chaque année je vais dans la nature pour faire de la chasse. C’est vraiment une chose qui m’occupe durant toute l’année parce que la chasse demande du travail durant toutes les saisons. Pendant l’hiver il n’y a pas de chasse mais j’aime aller observer le gibier, observer les bêtes qui sont dans la nature avec des jumelles, contrôler où elles sont. Ensuite durant l’été, au mois d’août on prépare le secteur dans lequel on va aller pour la chasse. Et au mois de septembre se déroule la chasse, cette étape est une activité sportive et très intéressante.

Souvent la chasse n’a pas une très bonne image auprès des jeunes, auprès de la population, mais en fait il faut savoir que la chasse permet d’avoir un équilibre entre les différentes espèces animales, pour leur bien-être. Comme chasseurs, on essaie de préserver cela pour que la nature se porte bien.


Merci de nous avoir reçus et d’avoir répondu à nos questions !

Les journalistes : Mikal, Gabriella, Nicolas et Elodie

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